Une étude conduite sur plus de 1300 personnes, âgées en moyenne de 75 ans, a révélé qu’un taux sanguin élevé d’oméga 3 est associé à une moindre fréquence des symptômes dépressifs au sein de ce groupe. Au vu des résultats, un acide gras oméga 3 particulier a retenu l’attention des chercheurs : l’EPA ou acide eicosapentaénoïque. Celui-ci est, en effet, présent en plus faible concentration chez les individus souffrant de dépression alors que des taux élevés sont retrouvés pour les volontaires sans aucun problème dépressif. En d’autres termes, de forts taux d’EPA semblent associés à une moindre fréquence des symptômes dépressifs.
De plus, dans le groupe de personnes suivant un traitement antidépresseur, une teneur sanguine élevée d’EPA est inversement proportionnelle à la sévérité des symptômes dépressifs. De fort taux d’EPA semblent donc aussi être associés à une moindre sévérité de ces symptômes chez les personnes âgées. Le fonctionnement et les différents rôles de l’EPA sont encore mal connus. Il semble que celui-ci puisse jouer un rôle dans les mécanismes neuronaux et sur l’efficacité des traitements antidépresseurs. Mais il ne s’agit encore que d’hypothèses.
Les oméga 3 sont indispensables au bon fonctionnement de l’organisme. Ils ne sont pas produits naturellement par le corps humain et l’alimentation constitue donc la seule source d’oméga 3 dont le prinipal est l’acide alpha-linolénique (ALA). Ce dernier est présent dans les poissons gras, les huiles alimentaires (particulièrement dans l’huile de colza et de lin), les noix et certains légumes verts à feuille comme le chou, le cresson ou les épinards. L’EPA peut être fabriqué par le corps à partir de l’ALA mais peut aussi le puiser directement dans quelques aliments, notamment certains poissons gras.